L’alimentation en eau potable de notre ville a deux origines différentes :
● 88% environ à partir d’un forage dans le grès vosgien (Trias inférieur), à 600 mètres de profondeur, forage situé au sud-ouest de Varangéville, à proximité du chemin sous-Lorette, entre la Meurthe et le Canal de la Marne-au-Rhin,
● 12% à partir d’un prélèvement dans la Moselle, à Velle-sur-Moselle.
Depuis le 1er janvier 2020, la Communauté de Communes des Pays du Sel et du Vermois gère cette production d’eau potable ainsi que le réseau de distribution sur notre commune.
Le forage :
En couche captive, sous pression, l’eau est extraite par une pompe et envoyée dans une bâche tampon dite d’eau brute. Cette eau est riche en manganèse et en fer. C’est pourquoi, des pompes transportent cette eau vers une bâche dite « eau traitée »
située dans la station de traitement de l’eau, à Varangéville. Durant son transport :
● elle est oxydée afin de transformer le fer et le manganèse, en oxydes,
● elle est filtrée au travers de pièges à sable qui vont piéger ces oxydes de fer et de manganèse,
● elle reçoit un traitement UV et de chlore gazeux afin d’éliminer toute trace microbiologique.
L’eau prélevée dans la Moselle :
Cette eau reçoit :
● un traitement UV pour supprimer bactéries, virus,
● un traitement pour corriger son acidité (pH),
● une injection de chlore gazeux.
Cette eau ainsi traitée est envoyée par pompes dans les différentes villes et villages de la Communauté de Communes, dont Varangéville, depuis la bâche « eau traitée » de la station de traitement.
Les eaux mélangées vont ensuite alimenter le réservoir de Varangéville (3 cuves de 500 m3) à la demande (en fonction du niveau dans le réservoir). Il est impératif de mélanger ces eaux car l’eau de forage remonte à plus de 30°C et elle doit être distribuée à une température inférieure à 25°C. Par ailleurs, le mélange permet aussi de réduire la conductivité de l’eau du forage et autres paramètres afin que la qualité de l’eau consommée soit parfaitement conforme aux normes attendues d’une eau alimentaire. à ce titre, vous pouvez trouver les analyses de l’eau que nous consommons quotidiennement sur le site internet de l’ARS à l’adresse :
https://www.grand-est.ars.sante.fr/la-qualite-de-leau-potable
L’eau issue du réservoir alimente les parties hautes de Varangéville au moyen d’un surpresseur et le restant de la ville en gravitaire.
L’ensemble de la ville est alimenté à partir de conduites depuis ce réservoir (28,75 km de conduites). Les canalisations de ce réseau ont toutes été renouvelées dans les années 1980-1990. A ce jour, il n’y a plus de canalisation en plomb sur Varangéville. Le réseau est majoritairement composé de canalisations en fonte ductile (63%) et en PVC (18%). Les diamètres les plus représentés au sein du réseau sont les DN 100 (41%), DN 63 (13%) et DN 200 (11%).
Courant 2022, l’ensemble du réseau a été cartographié sur système informatique, tous les organes (pompes, bouches d’arrosage, compteurs de sectionnement, filtre, purgeurs, réducteurs de pression, de vannes de sectionnement…) ont été répertoriés et portés sur cette cartographie. Ce travail va permettre au service des eaux de la Communauté de Communes de mettre en place un schéma directeur de gestion du réseau et une programmation des travaux pour les années à venir, notamment la mise en place de compteurs de sectorisation afin d’identifier rapidement où il y a des fuites d’eau et de de réduire ainsi les pertes d’eau potable, véritable enjeu pour les années à venir.
Actuellement, sur la base des données de 2021 (production de 336 955 m3 d’eau et consommation de 189 679 m3), entre l’eau produite et l’eau effectivement consommée, il y a une perte de l’ordre de 50 %. La CCPSV s’est donnée comme objectif de réduire ces pertes à 35 % sous 5 ans et à 15 % sous 10 ans sachant qu’il y aura toujours des pertes incompressibles (vidange / nettoyage du réservoir une fois/an, purges, essai des poteaux incendie).
